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Céréales Blé et maïs toujours en baisse

Les marchés américains ont réagi vendredi 30 juin 2023 au rapport trimestriel sur les surfaces et les stocks des céréales du ministère de l'Agriculture américain. Les cours européens évoluaient dans leur sillage ce lundi 3 juillet.

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« Le marché européen aura passé toute la semaine dernière dans le sillage du marché américain, annonce Agritel. D’abord pour des considérations météo avec une très forte détente généralisée faisant suite au retour des pluies sur la Corn-belt, puis pour finir avec un surprenant rapport de l'USDA vendredi soir. »

Ainsi, le vendredi 30 juin 2023 sur Euronext, la tonne de blé a terminé la journée à 230,75 euros sur l’échéance de septembre (–2,50 euros par rapport à la clôture précédente) et à 238,25 euros sur celle de décembre (–2,25 euros). Celle de maïs a terminé à 230,50 euros (–4,75 euros) sur l’échéance d’août et à 227,25 euros (–4,50 euros) sur celle de novembre.

Ce lundi 3 juillet 2023 vers 11 heures, la tonne de blé s’affichait à 229,50 euros (–1,25 euro) sur l’échéance de septembre, et à 237,25 euros (–1 euro) sur celle de décembre. La tonne de maïs s’affichait, elle, à 226,75 euros (–3,75 euros) sur l’échéance d’août, et à 225 euros (–2,75 euros) sur celle de novembre.

Moissons saccadées

L’avancée des moissons est quant à elle saccadée au gré d’une météo instable sur l’Europe de l’ouest.

« En France, les travaux ont débuté dans plusieurs régions. Pour le moment il n’est pas possible de conclure sur la qualité de cette campagne, mais l’impact de la période de sécheresse suivie du temps orageux observé ces dernières semaines et dans les prochains jours sera à surveiller », renseigne La Coopération agricole métiers du grain dans sa note du 30 juin 2023.

En Allemagne, la baisse des surfaces – de 2,94 millions d’hectares en 2022-2023 à 2,88 Mha en 2023-2024 – couplée au risque de baisse de rendement dû à la sécheresse fait craindre une baisse de production de 3 % par rapport à l’an dernier.

Du côté de la Russie, la production est attendue à 86,7 millions de tonnes par l’organisme européen Mars, en baisse de 17 % par rapport à l’an dernier, mais qui reste à un niveau élevé (+ 4 % par rapport à la moyenne quinquennale). De fortes pluies et de la grêle pourraient toutefois impacter à la baisse la production.

Surfaces de maïs américains revues à la hausse

À la Bourse de Chicago, « les marchés ont réagi vendredi 3 juillet au rapport trimestriel sur les surfaces et les stocks des céréales de l’USDA », rapporte Sitagri. Le maïs a ainsi chuté de 35 cents, les stocks au 1er juin 2023 ayant été inférieurs aux attentes et en recul par rapport à juin 2022.

Mais ce recul des cours est surtout lié au fait que l’USDA a estimé fortement à la hausse les intentions de semis de maïs américain pour 2023 (+ 6,23 %). Le blé a suivi par sympathie et cédé 21 cents/boisseau, du fait d’une hausse des surfaces par rapport à l’année dernière (+ 8,51 %).

Aux États-Unis, les blés d’hiver sont récoltés à hauteur de 24 %, soit un retard de 9 points par rapport à la moyenne quinquennale, selon l’USDA.

En Argentine, « la récolte est achevée à 44 %, en retard de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale », signale La Coopération agricole métiers du grain. Tandis qu’au Brésil, un peu plus de 9 % du safrinha, le maïs de seconde culture, serait récolté dans le centre sud du pays, un retard significatif par rapport à l’an passé. « Mais les rendements semblent au rendez-vous malgré une humidité du grain supérieur à la normale », rapporte l’organisation.

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